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- tat actuel: leons dix-sept vingt et un traduites. Ncessitent une validation par des lojbanistes confirms.
+ tat actuel: leons dix-sept  vingt-trois traduites. Ncessitent une validation par des lojbanistes confirms.
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{BOX(title="Travail en cours")}Cette page est une traduction en cours de ((wavelessonscontinuedp2)) en français. Une partie de la page est encore en anglais. Au fur et à mesure de la traduction, cette note sera mise à jour pour indiquer l'état d'avancement des leçons. 



État actuel : leçons dix-sept à vingt-trois traduites. Nécessitent une validation par des lojbanistes confirmés.

{BOX} 



!Les leçons Wave continuées (deuxième partie):

!!!Rédigées par la klaku, avec l'aide de lojbanistes variés. Basée sur le travail de la .kribacr. Printemps 2013.

Traduites de l'anglais vers le français par lomicmenes.





This is the second installment of the Wave Lessons Continued. If you didn't catch the first part, or want to go back for some reason, just click ((wavelessonscontinued|on these four words.)). You can also go to the third part by clicking ((wavelessonscontinuedp2|this link)), if you feel like doing that.



!!Leçons de lojban - Leçon dix-sept (De petits mots assortis)



Et après ce troisième chapitre vous en savez un bout sur les sumti lojbans. Après une longue période d'apprentissage rigoureux et systématique, quoi de mieux que cette leçon dans laquelle je parle de mots que je n'ai pas pu, ou pas voulu introduire plus tôt ? Voici donc quelques petits mots très utiles :



Les cmavo suivants sont des mots elliptiques. Je crois que le premier ne vous est pas inconnu.

__''zo'e''__ - sumti elliptique

__''co'e''__ - selbri elliptique

__''do'e''__ - sumtcita elliptique

__''ju'a''__ - attitudinal d'évidence elliptique

__''do'i''__ - variable de parole elliptique

__''ge'e''__ - attitudinal elliptique



Tous agissent grammaticalement comme un cmavo du type qu'ils représentent, mais ils ne contiennent aucune information et peuvent être très pratiques si vous êtes paresseux et n'avez pas besoin de spécifier quoi que ce soit. Il y a toute fois quelques détails à éclaircir:



    ''zo'e'' doit faire référence à quelque chose qui a une valeur non nulle. "Aucune voiture" ou "rien" par exemple ont une valeur nulle ou pas de valeur et ne peuvent donc être remplacé par ''zo'e''. Ceci, parce que sinon n'importe quel selbri pourrait être identique à sa négation, si l'un des sumti était remplacé par un ''zo'e'' n'ayant aucune valeur.

    ''ge'e'' ne signifie pas que vous ne ressentez aucune émotion, mais que vous ne ressentez rien qui mérite d'être mentionné sur le moment. C'est la même chose que "ça va". ''ge'e pei'' demande une émotion elliptique et est une bonne traduction pour "Comment ça va ?".

    ''co'e'' est pratique quand on a besoin d'un selbri dans une construction pour des raisons grammaticalles, comme dans la définition de ''tu'a'' dans la leçon précédente.

    ''ju'a'' ne change pas la valeur de vérité ou l'appréhension subjective du bridi, rien de ce genre. En fait il ne fait essentiellement rien. Quoi qu'il en soit, ''ju'a pei'', "Sur quoi te bases-tu pour dire ça" est bien utile.

    ''do'i'' est vraiment utile. Très souvent quand on se référence à une parole ou une conversation avec des mots comme "ça" ou "c' " , on veut ''do'i''.

    Si on attache plus de sumti à un selbri qu'il n'a d'emplacement, le dernier sumti a un sumtcita implicite ''do'e'' devant lui.



Ensuite il y a le mot ''zi'o'' avec lequel on peut remplir un emplacement pour sumti, pour le supprimer d'un selbri. ''lo melbi be zi'o'' par exemple, est simplement "Quelque chose de beau", et n'inclut pas le x2 habituel de ''melbi'', qui est l'observateur qui juge de la beauté de quelque chose. Ca peut donc vouloir dire quelque chose comme "Objectivement beau". Cela ne signifie pas que rien ne remplit l'emplacement qui est supprimer, mais que l'emplacement lui-même n'existe plus pour le selbri.Utiliser ''zi'o'' avec un sumtcita donne des résultats étranges. Formellement, chacun devrait annuler l'autre. En pratique, ce sera probablement compris comme un moyen explicite d'indiquer que le sumtcita ne s'applique pas comme dans : ''mi darxi do mu'i zi'o'' - "Je t'ai frappé, avec ou sans raison".



Puis il y a le mot ''jai''. C'est un de ces petits mots sympas, difficile à appréhender, mais simple à manipuler une fois qu'on les connait. Il a deux fonction similaires mais distinctes. Les deux concerne la transformation de selbri, comme ''se''.

__''jai''__ transformation de selbri : transforme un sumtcita ou une abstraction non spécifiée en x1. Utiliser avec ''fai''

__''fai''__ marqueur de place d'un sumti. Fonctionne comme ''fa''. A utiliser avec ''jai''

La première utilisation grammaticale qu'on peut en faire est ''jai {sumtcita} {selbri}''. Cela change les emplacements du selbri, de telle façon que l'emplacement du sumtcita devient le x1 du selbri, et l'ancien x1 du selbri est supprimé et seulement accessible en utilisant ''fai'', qui fonctionne comme ''fa''. On peut le voir avec cet exemple:

__''gau''__ - sumtcita (pour ''gasnu'') "le bridi est à propos/avec l'agent actif {sumti}"

''do jai gau jundi ti fai mi''. - "Tu portes ceci à mon attention". Le nouveau selbri ''jai gau jundi'', a la structure "x1 attire l'attention sur x2". x1 et x2 sont remplis par ''do'' et ''ti''. ''fai'' est alors le marqueur de place de l'ancien x1, celui qui faisait attention, et est rempli avec ''mi''. Ce mot peut-être vraiment pratique et a de nombreuses utilisations. Un bon exemple est les sumti descriptifs. On peut, par exemple faire référence à "la méthode de l'action volontaire" par ''lo jai ta'i zukte''.

__''ta'i''__: sumtcita (dérivé de ''tadji'') "bridi est accomplit par la méthode {sumti}"

Pouvez-vous déduire la phrase lojbane classique ''do jai gau mo'' signifie ?



Réponse: ~~grey,grey:“Qu'est-ce que tu fais ?”~~



L'autre fonction de jai est plus facile à expliquer. Il transforme simplement le selbri de façon que le sumti en x1 reçoive un ''tu'a'' devant lui (''ko'a jai broda'' __=__ ''tu'a ko'a broda''). En d'autres termes, ''jai'' transforme le selbri en construisant une abstraction elliptique à partir du sumti en x1, et en remplissant ensuite x1 avec l'abstraction au lieu du sumti. De nouveau, l'emplacement x1 original est accessible avec ''fai''.

Un utilisateur très actif du canal IRC lojban dit souvent ''le gerku pe do jai se stidi mi'', pour utiliser un exemple quelconque de sumti en x1. Que dit-il ?

__''stidi''__: "x1 suggère x2 à x3"



Réponse: ~~grey,grey:“Je suggère (quelque chose à propos de) ton chien”~~



Jusqu'ici vous avez appris à transformer les bridi en selbri, les selbri en sumti et les selbri en bridi vu que les selbri sont en eux-même des bridi. Il manque une dernière fonction pour transformer les sumti en selbri. C'est le rôle du mot ''me''. Il transforme un sumti en un selbri avec la structure "x1 fait partie de ce à quoi renvoie SUMTI".

__''me''__: transforme un sumti en selbri. x1 fait partie de ce à quoi renvoie SUMTI".



''me'' est immensément utile afin de dire des choses telles que “une belle Chrysler”. En utilisant un tanru, comment dirait-on cela?



Réponse: ~~grey,grey:''lo melbi me la .kryslr.''~~



Et pour finir 3 mots pour corriger une erreur dans son discours… Ou 3 mots lojban pour formaliser le baffouillement.

__''si''__ - suppression: Efface uniquement le dernier mot.

__''sa''__ - suppression: Efface jusqu'au prochain cmavo exprimé.

__''su''__ - suppression: Efface le discours en entier.

La fonction de ces mots est évidente: Ils effacent les mots qui n'auraient jamais du être dit. Ils ne fonctionne pas à l'intérieur de certaines citations (Toutes sauf ''lu…li'u''), sinon ils seraient impossible de citer ces mots. Plusieurs ''si'' à la chaîne effacent plusieurs mots (1 mot effacé pour chaque ''si'').

!!Leçons de lojban - leçon dix-huit (citations)

Une des propriétés importantes voulues dans la conception du lojban est l'isomorphisme audio-visuel. Cela signifie que tout ce qui est exprimé à l'écrit doit l'être aussi à l'oral et vice versa. En conséquence toutes les marques de ponctuations doivent être prononcées. Le lojban a donc une grande quantité de mots servant à la citation d'autres mots. Tous ces mots-guillemets transforme un énoncé en sumti. Commençons par les plus simples: 



__''lu''__ Mot-guillemet: Commence une citation grammaticalement correcte

__''li'u''__ Mot-guillemet: Finit une citation grammaticalement correcte



L'énoncé à l'intérieur de la construction ''lu…li'u'' doit être grammaticalement correct pris isolément. Cette construction peut servir à citer tous les mots lojban à quelques exceptions prêt, la plus évidente étant ''li'u''.



Essayer de traduire la phrase suivante. Prenez votre temps.

''mi stidi lo drata be tu'a lu ko jai gau mo li'u''

__''drata''__ x1 est différent de x2 selon la norme x3



Réponse: ~~grey,grey:« Je suggère quelque chose d'autre que quelque chose à propos de ''ko jai gau mo''. »~~



Les mots-guillemets suivants servent pour les énoncés grammaticalement incorrects. C'est parfois utile quand on veut extraire un morceau d'une phrase, comme dans: « Est-ce que « gi'e » est un sumtcita ? »



__''lo'u''__ Mot-guillemet: Commence une citation grammaticalement incorrecte mais constituée de vocabulaire lojban.

__''le'u''__ Mot-guillemet: Finit une citation grammaticalement incorrecte mais constituée de vocabulaire lojban.



L'énoncé à l'intérieur de la structure ''lo'u…le'u'' doit appartenir au vocabulaire lojban, mais n'est pas nécessairement correct du point de vue de la grammaire. Essayez de traduire l'exemple précédent (avec ''gi'e'') en lojban.



Réponse: ~~grey,grey:''xu lo'u gi'e le'u lojbo sumtcita''~~



Cette structure peut-être utilisée pour citer tous les mots lojban à l'exception de ''le'u''. Mais ce n'est pas encore suffisant. Si nous voulons pouvoir dire en lojban « est-ce que ''do mo'' est une traduction correcte de « ça va ? » », nous avons besoin d'un nouveau mot : ''zoi''. Remarque: ''do mo'' a une signification plus large que « ça va ? », la traduction n'est donc qu'approximative…



Le premier cmavo qui suit ''zoi'' sert de guillemet ouvrant et de guillemet fermant à une citation quelconque.

Quand on utilise ''zoi'', on choisit n'importe quel mot lojban morphologiquement correct (appelé le délimiteur), qui sert alors de guillemet ouvrant. Une fois l'énoncé cité fini, on réutilise le même mot pour servir de guillemet fermant. De cette façon on peut citer tout sauf le délimiteur, ce qui ne pose pas de problème puisqu'on choisit le délimiteur qu'on veut. Selon l'usage c'est souvent ''zoi'' lui-même qui sert de délimiteur, ou une lettre qui rappelle la langue de l'énoncé cité. Par exemple : « J'aimais le Fantôme de l'Opéra » devient ''mi pu nelci la'e zoi zoi. le Fantôme de l'Opéra .zoi''. Deux choses à remarquer: D'abord on a besoin de ''la'e'' car ce n'est pas l'énoncé que j'apprécie, mais ce à quoi il fait référence. Ensuite, entre le délimiteur et la citation, il y a des pauses, qu'on peut représenter par des points. Cette pause est nécessaire pour identifier correctement le délimiteur.



Essayez maintenant de traduire: Est-ce que ''do mo'' est une traduction correcte de « ça va ? » 



__''drani''__ x1 est adéquat dans l'aspect x2 dans la situation x3 d'après la norme x4



Réponse: ~~grey,grey:''xu lu do mo li'u drani xe fanva zoi fy. Ca va ? .fy''. Ici le délimiteur ''fy'' est choisi pour rappeler le gismu ''fraso'' signifiant français.~~



''la'o'' fonctionne exactement comme ''zoi'', mais transforme la citation en un nom. On a besoin d'un cmavo spécifique car normalement seuls les selbri et les cmevla peuvent être des noms, pas les énoncés.

__''la'o''__ fonctionne comme ''zoi'', mais transforme la citation en en nom.



Le derniers des mots-guillemets est ''zo''. ''zo'' transforme en citation le mot lojban qui le suit, quel qu'il soit. C'est assez pratique.

__''zo''__ transforme le prochain mot lojban en citation.

Exemple: ''zo zo zo'o plixau'' = « ''zo'' est utile, héhé »

__''zo'o''__ attitudinal discursif :pour rire.

__''plixau''__ x1 est utile pour x2 pour le but x3



Les lojbanistes ont trouvé utile de rajouter quatre mots-guillemets supplémentaires. Ils sont tous expérimentaux et la grammaire formelle ne les reconnait pas. Néanmoins, ils sont souvent utilisés et c'est une bonne chose que de pouvoir les reconnaitre. Le plus fréquent est :



__''zo'oi''__ transforme en citation le prochain mot uniquement. Le prochain est identifié par une pause dans le discours ou un espace à l'écrit.



Exemple: ''ri pu cusku zo'oi Toh! .u'i'' « Ha ha, il a dit « Toh! » »



Il est très facile à utiliser. Attention tout de même, les bots de grammaire considérerons la phrase comme incorrecte car ''zo'oi'' n'appartient pas à la grammaire officielle.



Analogue à ''zo'oi'' et ''la'o'', ''la'oi'' fonctionne comme ''zo'oi'' mais transforme le mot cité en nom propre.

__''la'oi''__ Cite le prochain mot uniquement et le transforme en nom propre. Le prochain mot est identifié par une pause dans le discours ou un espace à l'écrit.



Comment diriez-vous : « Mon nom français est « Safi » » ?

__''fraso''__ x1 appartient à la culture français dans l'aspect x2

__''cmene''__ x1 est le nom de x2 utilisé par x3



Réponse: ~~grey,grey:''mi fraso se cmene la'oi Safi''. Remarquez que ''se'' est nécessaire. Nous ne voulons certainement pas dire que nous sommes un nom ! ''u'i''~~



Le troisième mot-guillemet expérimental, ''ra'oi'', cite le rafsi suivant. Comme les rafsi ne sont pas des mots, ils sont habituellement cités en utilisant ''zoi''. Mais plusieurs rafsi sont aussi des cmavo. Pour éviter la possible confusion, ''ra'oi'' fait toujours référence au rafsi, et est incorrect devant n'importe quel texte qui n'est pas un rafsi.



Que signifie ''ra'oi zu'e rafsi zo zukte .iku'i zo'oi zu'e sumtcita'' ?

__''ku'i''__ attitudinal discursif: indique que ce qui suit contraste avec ce qui précède.

__''rafsi''__ x1 est un affixe de x2 de forme x3 dans la langue x4



Réponse:~~grey,grey:« Le rafsi ''zu'e'' est un rafsi pour ''zukte''. Alors que ''zu'e'' est un sumtcita. »~~



Et pour finir le très utile ''ma'oi''.''ma'oi'' cite n'importe quel cmavo, mais traite la citation comme un nom pour la classe à laquelle appartient le cmavo (selma'o). Par exemple, ''ba'o'' appartient à la classe appelée ZAhO, donc ''ma'oi ba'o'' est un nom lojban non officiel pour ''ZAhO''.



Essayez de dire que ''pu'' et ''ba'' sont dans la même selma'o !



Réponse possible: ~~grey,grey: ''zo pu cmavo ma'oi ba''~~

!!Leçons de lojban - leçon dix-neuf (les nombres)

Souvent, lorsqu'on apprend une langue, une des premières choses qu'on voit c'est comment compter. Ce qui est plutôt étrange, puisqu'il ne sert à rien de connaître les nombres si on ne sait pas parler de ce à quoi ils s'appliquent. C'est une première raison pour laquelle ils arrivent si tard. L'autre raison est que, si les nombres en eux-mêmes sont faciles à apprendre, la façon de les appliquer aux sumti n'est pas évidente. Mais nous verrons cela dans une leçon future.

Avant toutes choses, vous devez savoir que les nombres n'ont pas de grammaire interne. Cela signifie que toutes les suites de nombres ont le même statut pour la grammaire lojban, même une suite qui n'a aucun sens. De ce fait, il y a toujours une ambiguïté pour savoir si une suite de nombre a du sens ou pas. Quoi qu'il en soit il y a des façons prévue d'utiliser les nombres et en dévier peu être problématique. 

Apprendre tous les nombres lojbans irait bien au delà du but de cette leçon, qui se contentera de vous présenter ce qui est normalement utilisé dans les textes. La grande famille des cmavo mathématiques sont appelés mekso (lojban pour « expression mathématique »), et sont largement inusités du fait de leurs complexité et du caractère douteux de leur avantage sur ce qu'on appelle les bridi mathématiques.



Commençons avec les nombres lojban les plus ordinaires, de zéro à neuf:

||zéro|un|deux|trois|quatre|cinq|six|sept|huit|neuf

no|pa|re|ci|vo|mu|xa|ze|bi|so||

On peut remarquer le schéma de voyelle a-e-i-o-u (sauf pour no) et qu'il n'y a pas deux fois la même consonne pour deux chiffres différents.

Pour les nombres plus grands que neuf, on aligne les « chiffres » comme dans une numération de position:

''vo mu ci'' – quatre cent cinquante-trois (453)

''pa no no no no'' – dix mille (10 000)



Il y a aussi un cmavo, xo, pour demander « Quel nombre ? ». La réponse à une telle question peut-être juste le nombre correspondant, ou bien une construction numérique, comme nous le verrons plus loin.

''ci xo xo xo''  – « Trois mille combien ? » (3???)

__''xo''__ – question « Quel nombre/chiffre ? »  – peut-être utilisé comme un chiffre pour demander quel est le chiffre correct.



Le mot expérimental ''xo'e'' est parfois utilisé pour signifié un chiffre non explicité. Il n'est toutes fois pas officiel.

''ci xo'e xo'e xo'e'' – Trois mille quelque chose.

__''xo'e''__ – chiffre/nombre elliptique

Comme toutes les chaînes de nombres ont le même statut grammatical, ''xo'e'' peut aussi bien représenter un chiffre que plusieurs.



Ensuite il y a les chiffres hexadécimaux de A à F. Par défaut le lojban fonctionne en base 10, mais quand on rencontre les chiffres hexadécimaux, on peut supposer qu'on travaille en base seize:

||dau|fei|gai|jau|rei|xei |vai|

10(A)|11(B)|12(C)|13(D)|14(E)|14(E)|15(F)||

Oui il y a deux mots pour E. ''rei'' est le mot officiel (Tous les cmavo de trois lettres commençant par x sont expérimentaux). ''xei'' a été proposé pour éviter la confusion avec ''re''.



On peut spécifier la base numérique avec ''ju'u''. On utilise ''ju'u'' entre le nombre dont on veut spécifier la base et la base elle-même exprimée en base 10.

"dau so fei no ju'u pa re'' – A9B0 en base 12



Et maintenant les fractions. Elles sont habituellement exprimées à l'aide d'une virgule décimal : ''pi''.

__''pi''__ – virgule décimale (ou virgule de la base dans laquelle vous êtes)

''pa re pi re mu''  – douze virgule vingt-cinq (12,25).

S'il n'y a pas de nombre avant ou après la virgule on suppose que cela vaut pour zéro.

A côté de ''pi'' il y a le séparateur de nombre ''pi'e'', soit pour séparer les chiffre dans une base supérieure à seize, soit dans un système de numération sans virgule, par exemple pour exprimer le temps en heures, minutes, secondes. 

''pa so pi'e re mu pi'e no ju'u ze re'' – dix-neuf, vingt-cinq, zéro en base vingt-sept (JP0 en base 27).

''re re pi'e vo bi'' – vingt-deux, quarante huit (22:48)



Il y a aussi des nombres qui ne sont pas mathématiques, mais plutôt subjectifs ou relatifs. Leur comportement est presque exactement le même que celui des précédent, sauf qu'il ne peuvent se combiner pour faire des nombres plus grands.

|| ro|so'a|so'e|so'i|so'o|so'u|

tous|presque tous|la plupart|beaucoup|certains|peu||

Quand ils sont combinés avec les nombres précédents, ils donnent un second verdict à propos de la taille du nombre:

''mu bi so'i sai''  – Cinquante-huit, ce qui est vraiment beaucoup.

Ils ne doivent donc pas être placés au milieu d'une chaîne de nombres.

Placés après ''pi'' ils signifient la taille d'une fraction:

''pi so'u'' – une petite partie de

''pi so'o'' – une certaine quantité de

''pi so'i'' – une grande partie de

''pi so'e'' – la plupart de

''pi so'a'' – presque tout de



Ensuite il y a des nombres très subjectifs - qui fonctionnent exactement comme les précédents.

||du'e|mo'a|rau

trop|pas assez|assez||

Les cinq suivants dépendent du contexte – ils fonctionnent comme les précédents, sauf qu'ils prennent en compte le nombre suivant dans leur signification:

||da'a|su'e|su'o|za'u|me'i

tout sauf n|au plus n|au moins n|plus que n|moins que n|| Où n est le nombre suivant. S'il n'y en a pas la valeur par défaut est « un ».

''so'i pa re da'a mu'' – beaucoup, douze ce qui est tous sauf cinq.



Les deux derniers nombres ont une grammaire un peu plus complexe:

__''ji'i''__  – approximation numérique

Quand ''ji'i'' est placé avant un nombre, le nombre entier est une approximation:

''ji'i ze za'u rau ju'o'' – « Environ sept ce qui est plus qu'assez, certainement ».

Si ''ji'i'' est placé au milieu d'un nombre, seul les chiffres qui le suivent sont approximatifs. A la fin d'un nombre, il signifie que le nombre a été arrondi.

__''ki'o''__ – séparateur de paquet de nombres. Milliers.

Ce n'est pas par hasard que ''ki'o'' ressemble au préfixe kilo. ''ki'o'' est d'abord utilisé pour séparer les paquets de trois chiffres dans les grands nombres:

''pa ki'o so so so ki'o bi xa ze'' – 1 999 867

Si moins de trois chiffres sont placés avant ''ki'o'', les chiffres présents sont ceux de plus faibles poids et les trous sont comblés par des zéros:

''vo ki'o ci bi ki'o pa ki'o ki'o'' – 4 038 001 000 000

''ki'o'' s'utilise de la même façon après une virgule.



Et c'est tout pour les nombres lojban. Comment ils s'appliquent aux sumti est un gros morceau qu'on laisse pour la leçon vingt-deux. Maintenant nous allons voir comment on les utilise dans un bridi. Un nombre est grammaticalement correct en lui-même puisqu'il peut-être la réponse à une question de type ''xo''. Mais dans ce cas ils ne font partie d'aucun bridi. En général, quand un nombre s'intègre dans un bridi il a deux formes possibles : nombre pur ou quantité. Par exemple: « 42 est un nombre qui a une histoire intéressante » et « 42 chemins à parcourir, ça fait beaucoup ». On garde les quantités pour une prochaine leçon, pour l'instant intéressons nous aux nombres purs.

Un nombre pur est préfixé par ''li''. ''li'' transforme un nombre en sumti et fait référence à l'entité mathématiques.

__''li''__ – converti un nombre/une mekso en sumti

__''lo'o''__ – fa'orma'o: termine un sumti commencé par ''li''.

C'est généralement ce genre de sumti qui remplit le x2 de brivla comme ''mitre'' ou ''cacra''.

__''mitre''__ – x1mesure x2 mètres en dimension x3 selon le standard x4

__''cacra''__ – x1 dure x2 heures (une par défaut) selon le standard x3



Essayer de traduire ceci:

''le ta nu cinjikca cu cacra li ci ji'i u'i nai''

Réponse: ~~grey,grey: « grmpf, ça fait dans les trois heures que ce flirt dure. » ~~

Comment compte-t-on jusqu'à trois en lojban ?

Réponse: ~~grey,grey: ''li pa li re li ci''~~



Pour finir cette leçon nous allons voir les selma'o MAI et MOI.

MAI ne contient que deux mots, ''mai'' et ''mo'o''. Les deux transforment un nombre en un ordinal qui obéit aux mêmes règles que les attitudinaux. Les ordinaux sont utilisés pour diviser un texte en segments numérotés, comme des chapitres et des parties. La seule différence entre ''mai'' et ''mo'o'' est que ''mo'o'' s'applique à de plus grande subdivisions, permettant deux niveaux de découpage du texte, par exemple en chapitres énumérés avec ''mo'o'' et sections avec ''mai''. Remarque : comme avec MOI les nombres sont utilisés directement sans ''li''.

__''mai''__ – Converti un nombre en ordinal. Echelle inférieure.

__''mo'o''__ – Converti un nombre en ordinal. Echelle supérieure.



Il y a cinq cmavo dans la selma'o MOI, et tous transforment n'importe quel nombre en selbri.

__''moi''__ – transforme un nombre n en le selbri: x1 est n-ième membre de l'ensemble x2 selon l'ordre x3.

Exemple: ''la lutcimin ci moi lo'i ninmu pendo be mi le su'u lo clani zmadu cu lidne lo clani mleca'' – « Lui-Chi Min est la troisième de mes amies selon l'ordre: Les plus grandes précèdent les moins grandes ».

Remarque: quand on spécifie une séquence, il est généralement admis que si une abstraction introduite par ''ka'' (leçon vingt-neuf)  est utilisée comme sumti, les membres sont ordonnés de celui avec la plus grande valeur dans cette propriété à celui avec la moins grande valeur. Donc le x3 de la phrase précédente peut ce raccourcir en ''lo ka clani''.

__''lidne''__ – x1 est avant x2 dans la séquence x3

__''clani''__ – x1 est long en dimension x2 selon la norme x3

__''zmadu''__ – x1 est plus grand que x2 selon la propriété x3, de la quantité x4

__''mleca''__ – x1 est plus petit que x2 selon la propriété x3, de la quantité x4



__''mei''__ – transforme un nombre n en le selbri: x1 est une masse extraite de l'ensemble x2, ayant les n éléments x3

Remarque: x3 est supposé être des individus, x2 un ensemble et x1 une masse.

Que signifie ''mi ci mei'' ?

Réponse: ~~grey,grey: « Nous sommes un groupe de trois ».~~



__''si'e''__ – transforme un nombre n en le selbri: x1 est n fois x2.

Exemple: ''le vi plise cu me'i pi pa si'e lei mi cidja be ze'a lo djedi'' – « Cette pomme, là, représente moins d'un dixième de ma nourriture pour une journée ».

Remarque: la définition officiel de ''si'e'' est « x1 est un n-ième de x2 » au lieu de « x1 est n fois x2 ». Mais tout le monde utilise cette définition alternative, la définition du dictionnaire va donc probablement changer.



__''cu'o''__ – transforme un nombre n en le selbri: x1 a la probabilité n sous les conditions x2

Exemple: ''lo nu mi mrobi'o cu pa cu'o lo nu mi denpa ri'' – « L'événement que je meurs a une probabilité 1 sous la condition: j'attends que ça arrive » = « Il est certain que je vais mourir si j'attends assez longtemps ».

__''denpa''__ – x1 attends x2, en l'état x3 avant de continuer x4.



__''va'e''__ – transforme un nombre n en le selbri: x1 est en n-ième position sur l'échelle x2.

Exemple: ''li pa no cu ro va'e la torinon'' – « 10 est en dernière position sur l'échelle de Turin » ou « 10 est le maximum sur l'échelle de Turin »

!!Leçons de lojban - leçon vingt (bo, ke, co et autre mots de groupement)

Disons que vous soyez un important acheteur canadien d'ordinateur. Comment dites vous ça ? Pour une construction comme ça l'outil idéal est le tanru : ''mi vajni te vecnu kadno skami''. En fait non, ça ne va pas. Les tanru sont groupés de la gauche vers la droite, donc ce tanru se comprend : ((''vajni te vecnu'') ''kadno'') ''skami'', un ordinateur pour des canadiens qui sont d'importants acheteurs. On peut un peu améliorer les choses en changeant l'ordre des selbri : ''mi vajni kadno skami te vecnu'', je suis un acheteur d'ordinateurs pour canadiens importants... Mais ça ne va pas suffire. On ne peut pas non plus s'en sortir avec des connecteurs logiques, qu'on ne vera que plus tard de toutes façons. Le seul moyen de faire un tanru correct est de forcer les selbri à se grouper différemment.



Pour lier fortement ensemble deux tanru dans un groupement on peut placer le mot ''bo'' entre les deux : ''mi vajni bo kadno skami bo te vecnu'' se lit ''mi'' (''vajni bo kadni'') (''skami bo te vecnu''), ce qui ressemble à ce qu'on veut. Si ''bo'' est placé entre plusieurs selbri à la suite, ils sont groupés de droite à gauche : ''mi vajni kadno bo skami bo te vecnu'' se lit ''mi vajni'' (''kadno bo'' (''skami bo te vecnu'')), je suis un important (canadien (acheteur d'ordinateur)), ce qui est encore meilleur.

__''bo''__ Lie fortement ensemble deux selbri.



Comment diriez-vous « C'est une pomme jaune délicieuse » ?

__''kukte''__ x1 est délicieux selon x2



Réponse : ~~grey,grey:''ti kukte pelxu bo plise''~~



Et « C'est une grande pomme jaune délicieuse » ?





Réponse : ~~grey,grey:''ti barda kukte bo pelxu bo plise''~~



Une autre façon de grouper les selbri est d'utiliser les mots ''ke...ke'e''. On peut les voir comme un équivalent des parenthèses dans le paragraphe précédent. ''ke'' commence un groupe de selbri fortement liés, ''ke'e'' le termine.

__''ke''__ - commence un groupe de selbri fortement liés

__''ke'e''__ - termine un groupe de selbri fortement liés

La force de la liaison est la même que pour ''bo''. Donc, ''mi vajni kadno bo skami bo te vecnu'' est équivalent à ''mi vajni ke kadno ke skami te vecnu {ke'e} {ke'e}''.

Comment diriez-vous « Je suis un vendeur de maisons jaunes allemand » ?



Réponse: ~~grey,grey:''mi dotco ke pelxu zdani vecnu''~~



Puisque que nous nous amusons avec la structure ordinaire des tanru, il y a un autre cmavo qui nous concerne. Si je veux dire que je suis un traducteur professionnel (je ne le suis pas), je peux dire ''mi fanva se jibri''.

__''jibri''__ x1 est un boulot de x2

__''fasybau''__ x1 est du français utilisé par x2 pour exprimer x3

__''glibau''__ x1 est de l'anglais utilisé par x2 pour exprimer x3

Si je veux maintenant dire que je suis un traducteur professionnel de l'anglais vers le français, je vais devoir jongler avec les ''be'' et les ''bei'' : ''mi fanva be lo fasybau bei lo glibau be'o se jibri, et le fait que c'est un tanru peut vite être perdu de vue dans le discours vu la complexité de la construction. Heureusement on peut utiliser ''co'' qui inverse les position d'un tanru, de sorte que le selbri de droite modifie le selbri de gauche : ''mi se jibri co fanva le fasybau le glibau'' est le même bridi que le précédent, mais beaucoup plus facile à comprendre. Remarquez que les selbri précédent le tanru remplirait les emplacements de ''se jibri'' alors que ceux qui suivent sont arguments de ''fanva''.

__''co''__ Inverse les position d'un tanru. Chaque sumti précédent le tanru est argument de la partie modifiée, chaque sumti suivant est argument du modificateur.



''co'' lie très faiblement les selbri, plus faiblement encore que dans un tanru sans modificateur, de sorte dans un construction avec ''co'' la partie la plus à gauche est toujours la partie modifiée et la partie la plus à droite, toujours le modificateur, même si ces parties sont elles-mêmes des tanru. Cela rend cette construction facile à parser : ''ti pelxu plise co kukte'' se lit ''ti'' (''pelxu plise'') ''co kukte'', ce qui est équivalent à ''ti kukte pelxu bo plise''. Cela implique qu'une construction ''ke...ke'e'' ne peut jamais enjamber un ''co''



Les cmavo de la selma'o GIhA, les connecteurs logiques des queues de bridi, lient encore plus faiblement que ''co''. Ceci de façon à éviter toute confusion sur quel selbri est lié à quel autre dans une construction avec GIhA. La réponse est simple : GI'A ne contient jamais de groupe de selbri.



Comment diriez-vous « Je suis un important acheteur canadien d'ordinateur » en utilisant ''co'' ?



Réponse : ~~grey,grey:''mi skami te vecnu co vajni kadno''~~



A toutes fins utiles, la liste des groupeurs de selbri ordonnée selon la force de la liaison : 



1.    ''bo'' et ''ke..ke'e''



2.    les connecteurs logiques autres que la selma'o GIhA



3.    tanru sans mot de groupement



4.    ''co''



5.    GIhA



Le reste de la leçon laisse de côté les groupements pour s'intéresser à quelques mots utiles.



''bo'' a une autre utilisation, a priori différente du groupement de selbri : il peut aussi lier un sumtcita à un bridi entier, de sorte que le contenu du sumtcita n'est plus un sumti, mais le bridi suivant entier. Voyons sur un exemple.

__''xebni''__ x1 déteste x2

''mi darxi do .i mu'i bo mi do xebni'' _ « Je te frappe, au motif que je te déteste. » Ici ''bo'' lie ''mu'i'' au bridi qui le suit.

C'est ici que la différence technique entre les sumtcita de « temps » et les autres est importante. Quand on lie un sumtcita normal à un bridi avec ''bo'', cela signifie que d'une manière ou d'une autre ce bridi joue le rôle de sumti pour le sumtcita. Par contre, lier ''ba'' ou ''pu'' à un bridi a l'effet inverse. Pourquoi ? Parce que c'est comme ça ! Par exemple, dans le bridi ''mi darxi do .i ba bo do cinjikca'', on pourrait croire que le second bridi est l'argument de ''ba'', et que le premier bridi se passe dans le futur du second. Mais non. La traduction correct est ici : « Je te frappe. Ensuite tu flirtes. » Cette règle bizarre est le principal obstacle à l'unification de tous les sumtcita dans une seule classe. Une autre différence est que les sumtcita de « temps » peuvent être éludés, et s'appliquer quand même. C'est assez naturel, puisqu'on peut souvent supposer qu'un bridi prends place dans l'espace temps alors qu'on ne peut pas savoir si un sumtcita de BAI s'applique.



Le mot ''me'oi'', non-officiel, est l'équivalent de ''me la'e zo'oi'', ce qui signifie qu'il transforme le contenu du prochain mot en selbri. On l'utilise pour créer des brivla à la volée : ''mi zgana la me'oi X-files'' pour « Maintenant je regarde X-files ». Comme tous les mots-guillemets servant à citer le prochain mot ou le prochain cmavo, il n'est pas dans la grammaire officielle, mais il est de grande valeur pour le lojbanophone paresseux.



Le mot ''gi'' est une sorte de séparateur de bridi bizarre, semblable à ''.i'', mais apparemment utilisé seulement dans deux types de construction : Le plus souvent avec un connecteur logique, que nous verrons dans la leçon vingt-cinq, mais aussi avec des sumtcita. Avec les sumtcita ''gi'' crée une construction utile mais rare : 

''mu'i gi BRIDI-1 gi BRIDI-2'', qui est équivalente à ''BRIDI-2 .i mu'i bo BRIDI-1''. En conséquence, l'exemple ci-dessus expliquant pourquoi je te frappe, peut s'écrire : ''mu'i gi mi xebni do gi mi darxi do'', ou pour préserver l'ordre original, on peut transformer ''mu'i'' avec ''se'' : ''se mu'i gi mi darxi do gi mi xebni do''.

C'est dans ce genre d'exemple que ''gi'' fait montre de sa polyvalence. Il ne sépare pas seulement les bridi comme un simple ''.i'', il peut aussi séparer deux constructions à l'intérieur d'un bridi, de sorte que les constructions hors du champ de ''gi'' s'appliquent aux deux bridi. Sur un exemple c'est plus clair : 

__''cinba''__ x1 embrasse x2 à l'endroit x3



• __''[Note de Ilmen: la construction gi...gi... est uniquement valide avec les sumtcita, donc j'ai dû corriger les exemples du paragraphe ci-dessous (en remplacant le premier "gi" par "ge"). Peut-être ce paragraphe devrait-il être tout simplement supprimé ?]''__

''mi ge prami do gi cinba do'' laisse ''mi'' en dehors de la construction, et le fait donc s'appliquer aux deux bridi. On peut aussi le faire avec ''do'' qui apparait dans les deux bridi. ''mi ge prami gi cinba vau do''. Remarque : ''vau'' est nécessaire pour que ''do'' ne soit pas compris dans le deuxième bridi.



Finalement nous pouvons écrire la première phrase plus brièvement : ''mi mu'i gi xebni gi darxi vau do'', ou pour enlever même le ''vau'', on peut écrire encore plus élégament : ''mi do mu'i gi xebni gi darxi''





!!Leçons de lojban - Leçon vingt et un (COI)

Dans cette leçon vous aller vous familiariser avec les vocatifs, ou ''ma'oi coi''. Ils méritent leur propre leçon, non pas parce qu'ils donnent une base pour comprendre la grammaire lojban en général, ou parce qu'ils sont particulièrement difficiles à utiliser, mais parce qu'ils sont couramment utilisés et qu'il y en a beaucoup. Un vocatif est, entre autre, utilisé pour définir à qui ''do'' fait référence. Si le vocatif est suivi par un cmevla, celui-ci prend un ''la'' implicite comme gadri. Si c'est un selbri qui suit le vocatif, on considère qu'il est précédé par un ''le''.

Dans ces exemples, je vais utiliser le vocatif ''coi'', qui signifie « bonjour » ou « salut ».

Si un lojbaniste s'appelle ''la + SELBRI'', s'adresser à lui en utilisant un vocatif suivi du selbri seul est généralement une erreur puisque cela signifie que vous le considérez comme le x1 de ce selbri. Par exemple si quelqu'un s'appelle ''la tsani'', Ciel, dire ''coi tsani'' désigne cette personne comme ''le tsani'', et ça veut donc dire « Salut le ciel ». Ce qu'on veut dire, « Salut, Ciel » se traduit correctement : ''coi la tsani''. C'est une erreur fréquente chez les lojbanistes débutants. Tous les vocatifs ont un fa'orma'o qui est parfois nécessaire : ''do'u''. Le plus souvent, il est utilisé quand le premier mot suivant la partie vocative et le dernier mot de cette partie sont tous deux des selbri, ceci pour éviter de créer un tanru.



__''do'u''__ Terminateur de vocatif. Généralement facultatif.

__''klaku''__ x1 pleure les larmes x2 pour la raison x3



''coi la gleki do'u klaku fi ma'' « Salut Joyeux. Pourquoi des pleurs ? »



Le vocatif générique, ''doi'', ne fait rien d'autre que définir à qui ''do'' fait référence : 

''doi .pier. xu do fraso kadno'' « Pierre, es-tu canadien français ? »



Tous les autres vocatifs font quelque chose de plus que spécifier ''do''. Par exemple ''coi'', comme vous l'avez vu, signifie aussi « Salut ». Beaucoup de vocatifs admettent des variations avec ''nai'' et l'un d'entre eux (''ju'i'') avec ''cu'i'', comme les attitudinaux.

Quelques vocatifs importants sont listés ci-dessous., Il y en a d'autres, mais il ne sont pas tellement utilisés.

||Vifatof|Sans suffixe|-cu'i|-nai

coi|Bonjour|-|-

co'o|Au revoir	|-|-

je'e|Compris / OK|-|Pas OK

fi'i|Bienvenue|-|Pas bienvenue

pe'u|S'il vous plait|-|-

ki'e|Merci|-|Pas merci...

re'i|Prêt à recevoir/écouter|-|Pas prêt

ju'i|Ho (écoutez!)!|Hum|Laissez tomber (ignorez-moi)

ta'a|Interruption|-|-

vi'o|Vais le faire|-|Ne vais pas le faire

ke'o|Répétez svp|-|Pas besoin de répéter.

di'ai|Bénédiction|-|Malédiction||

Remarque : ''di'ai'' est expérimental



Que signifie ''coi co'o'' ?



Réponse:~~grey,grey:« Bonjour-au-revoir » ou « Bonjour en passant » ~~



''je'e'' est utilisé comme « OK », mais est aussi approprié en réaction à un souhait ou un remerciement. Dans ce cas c'est un accusé de bonne réception.



Traduisez : ''ki'e sidju be mi bei lo vajni .i je'e .pier.''

__''sidju''__ x1 aide x2 pour x3



Réponse : ~~grey,grey: « Merci, à toi aide de moi dans quelque chose d'important. De rien, Pierre  » ~~



Et ''fi'i te vecnu .i pe'u ko citka''



Réponse : ~~grey,grey:« Bienvenue, client. S'il vous plait, manger ! »~~



''re'i'' est utilisé pour signifier que vous êtes prêt à écouter. On peut l'utiliser comme un équivalent de « Que puis-je faire pour vous » ou « Oui ? », ou bien d' « allo » au téléphone. ''re'i nai'' peut signifier « AFK » ou « Je reviens tout de suite ».



Traduisez : « Que puis-je faire pour vous, Traducteur ? »



Réponse : ~~grey,grey: ''coi re'i la fanva''~~



''ta'a'' s'utilise pour essayer d'interrompre poliment quelqu'un.



Traduisez : ''ta'a ro do mi co'a cliva''

__''cliva''__ x1 quitte x2 par l'itinéraire x3



Réponse :~~grey,grey: « Excusez-moi tous, je commence à partir. »

Remarque : il n'y a besoin ni de fa'orma'o ni de ''.i''~~



''ke'o'' est très utilisé quand deux lojbanistes inexpérimentés se parle oralement. C'est un mot très pratique.

__''sutra''__ x1 est rapide à faire x2



Traduisez : ''.y ke'o sutra tavla''



Réponse :~~grey,grey:« Heu, répétez, s'il vous plait, orateur rapide. »~~



Traduisez : « D'accord, d'accord, j'ai compris, je vais le faire ! »



Une réponse possible : ~~grey,grey:''ke'o nai .ui nai vi'o''~~





!!Leçons de lojban - Leçon Vingt-deux (quantification des sumti)

La plupart des références pour l'apprentissage du lojban comme "The Complete Lojban Language" et "Lojban for Beginners" ont été écrites avant l'adoption officiel de « xorlo », un changement des règles sur la définition et la quantification des sumti. L'obsolescence d'une partie des textes de référence a été une des motivations principales pour l'écriture de ces leçons.

Malheureusement pour moi, la quantification des sumti devient un sujet très complexe quand on entre dans les détails des conséquences de certaines règles. Afin de remplir le rôle de ces leçons d'êtres suffisamment précises pour représenter le « standard officiel » des règles du ((BPFK)), ce chapitre a été l'un des derniers terminés et l'un des plus souvent remaniés. Si vous trouvez des erreurs dans ce chapitre, je vous recommande fortement de contacter l'auteur original et ((le traducteur|lomicmenes)) pour qu'elles soient corrigées.

Ceci étant dit, commençons la leçon : 

Le premier concept à connaître est la « distributivité ». Dans la leçon quatorze j'ai utilisé le mot  « individus » pour un groupes d'objets considérés distributivement. Un groupe ''ko'a'' est distributif pour n'importe quel selbri ''broda'' si quand ''ko'a broda'' est vrai cela implique que chaque membre de ''ko'a'' est aussi caractérisé par ''broda''. La distributivité fonctionne en contraste de la non-distributivité (dans le cas des masses). Dans le cas non-distributif, le groupe a d'autres propriétés que celles de chacun de ses membres. La distinction entre les deux cas est d'importance quand on veut quantifier les sumti.

Regardons d'abord comment quantifier les sumti descriptifs, qui sont les sumti de la forme GADRI BRIVLA. Le nombre qui quantifie peut être placé avant le gadri, auquel cas on parle de __quantificateur externe__, ou il peut être placé entre le gadri et le brivla, on parle alors de __quantificateur interne__. N'importe quelle chaîne de nombre peut servir de quantificateur.

Les effets des quantificateurs externes et internes dépendent du gadri utilisé : 

- -''lo'' et ''le''- - Un quantificateur interne spécifie le nombre d'objet dont on parle au total. Si un quantificateur externe est présent, le sumti est distribué parmi ce nombre d'objects. Comme dit précédemment, si il n'y a pas de quantificateurs externes on ne spécifie pas à combien d'objets le selbri s'applique (au minimum un), ni s'il s'applique distributivement ou non. C'est plus clair sur quelques exemples : 

''mu lo mu bakni cu se jirna'' - Cinq comme quantificateur interne indique que nous parlons de cinq pièce de bétail. Cinq comme quantificateur externe indique que le selbri s'applique à chacun des cinq. Donc cela signifie : « Les cinq vaches ont des cornes ».

__''bakni''__ x1 est une pièce de bétail de type x2

__''jirna''__ x1 est une corne de x2 (Métaphore : n'importe quelle extrémité pointue)



Que signifie le bridi suivant ?

''lo ru'ugubupu be li re pi ze mu cu jdima lo pa re sovda''

__''ru'urgubupu''__ x1 vaut x2 livres britannique (GBP)

__''jdima''__ x1 est le prix de x2 pour l'acheteur x3 fixé par le vendeur x4

__''sovda''__ x1 est un gamète (sperme/oeuf) de x2

Réponse : ~~grey,grey: « Douze oeufs coûtent 2.75 livres ». Il y a ici une ambiguité, puisqu'on ne sait pas si le selbri s'applique distributivement ou non, et donc on ne sait pas si 2.75 livres est le prix d'un oeuf ou d'une douzaine.~~



''so le ta pa pa ci'erkei cu clamau mi'' (Remarque : le ''ta'' prends place devant le quantificateur interne)

__''ci'erkei''__ x1 joue au jeu x2 avec les règles x3 et les composants x4 (Remarque : ''ci'erkei'' traduit « jouer » au sens jouer à un jeu, plutôt que jouer d'un instrument, ou dans une pièce de théâtre.

__''clamau''__ x1 est plus long que x2 dans la direction x3 de la quantité x4

Réponse : ~~grey,grey: le quantificateur interne indique qu'on parle d'un total de 11 joueurs. Le quantificateur externe indique que le selbri s'applique à 9 d'entre eux distributivement. On traduit donc par : « Neuf des onze joueurs sont plus grand que moi. »~~



Il y a quelques points à approfondir en ce qui concerne la quantification de ''lo'' et ''le''.

D'abord, ''lo'' est spécifique en ceci que {nombre} {selbri} est défini comme {nombre} ''lo'' {selbri}. En conséquence, ''ci gerku cu batci re nanmu'' est équivalent à ''ci lo gerku cu batci re lo nanmu'' et les deux groupes sont distributifs. C'est-à-dire que chacun des trois chiens a mordu chacun des deux hommes, soit six morsures au total.

__''batci''__ x1 mord x2 à l'endroit x3 utilisant x4

Ensuite : que se passe-t-il s'il n'y a pas de quantificateur externe ? Cela signifie-t-il qu'il est virtuellement présent mais 

implicite ? Non. N'importe quel type de quantificateur externe, implicite ou non, force le sumti à être distributif. En conséquence il serait impossible d'utiliser ''le'' ou ''lo'' pour décrire des masses. Et donc, s'il n'y a pas de quantificateur externe, il n'est pas juste implicite : il n'y a pas de quantificateur externe ! Les sumti sans quantificateur externe peuvent être appelés « constantes », mais on ne va pas le faire ici.

Troisièmement, il est absurde d'avoir un quantificateur externe supérieur au quantificateur interne. Cela signifierait que le selbri s'applique à plus de sumti qu'il n'y en a dans le discours, mais comme ils apparaissent dans le bridi ils font partie du discours… C'est néanmoins grammaticalement correct.

Enfin, mettre un ''lo'' ou un ''le'' devant un sumti est correct si un quantificateur interne est présent. ''lo''/''le'' {nombre}{sumti} est défini comme ''lo''/''le'' {nombre} ''me'' {sumti}.

Alors que veut dire : ''mi nelci loi mi briju kansa .i ku'i ci lo re mu ji'i ri cu lazni''

__''briju''__ x1 est un bureau du travailleur x2 à l'endroit x3

__''kansa''__ x1 accompagne x2 dans x3

__''lazni''__ x1 est fainéant en ce qui concerne x2

Réponse : ~~grey,grey: « J'apprécie mes collègues, mais trois parmi environs vingt-cinq d'entre eux sont fainéants »~~



- -''la''- - Un quantificateur interne est correct si le nom est un selbri - dans ce ca il fait partie du nom. Un quantificateur externe sert à quantifier distributivement sur des objets du type nommé (comme avec ''lo''/''le''). C’est correct placé devant {nombre} {sumti}, et dans ce cas, le nombre et le sumti font partie du nom.



C’est plus clair sur un exemple : ''re la ci bargu cu jibni le mi zdani''

Traduction: ~~grey,grey: Deux "Les Trois Arches" sont près de ma maison'' (Peut-être que "Les Trois Arches" est une chaîne de restaurant ?)~~



- -''loi'' et ''lei''- - Un quantificateur interne précise combien de membres composent la ou les masses en question. Un quantificateur externe quantifie distributivement {!} sur les dites masses. Bien que les masses consistent en des collections d'objets considérés non distributivement, un quantificateur externes traite chacune des masses comme un individu.

Quand il est placé devant {nombre} {sumti}, ''loi''/''lei'' se définit comme "''lo gunma be ''lo''/''le'' {nombre} {sumti}" - "La masse composée de {nombre} de {sumti}".



Essayez de traduire : ''re dei gunma re loi ze valsi .i ca'e pa dei jai gau jetnu''

__''gunma''__ x1 est une masse composée des éléments x2 considérés joints

__''valsi''__ x1 est un mot signifiant x2 dans la langue x3

__''ca'e''__ Attitudinal : Evidence: Je définis

__''jetnu''__ x1 est vrai selon l'épistémologie x2

Réponse : ~~grey,grey: "Ces deux énoncés forment une masse composée de deux masses de sept mots chacune. Je définis : cet énoncé fait que {cela} est vrai. "~~



- -''lai''- - Presque comme ''la'', un quantificateur interne (quand le nom est un selbri) fait partie du nom. Un quantificateur externe quantifie distributivement. S'il est placé devant {nombre} {sumti}, le nombre et le sumti font partie du nom.

Quand on utilise une fraction comme quantificateur externe de ''loi'', ''lei'' ou ''lai'', on ne parle que d'une partie de la masse. Par exemple : "La moitié des Dupont" - ''pi mu lai .dupon.''



- -''lo'i'' et ''le'i''- - Un quantificateur externe précise le nombre d'éléments de l'ensemble. Un quantificateur externe distribue sur plusieurs ensemble identiques. Placé devant {nombre} {sumti}, cela se comprend comme "''lo selcmi be lo/le'' {nombre} {sumti}" - "L'ensemble de {nombre} {sumti}".



Traduisez ''lo'i ro se cinki cu bramau la'a panono lo'i ro se bogykamju jutsi''

__''cinki''__ x1 est un insecte de l'espèce x2

__''la'a''__ Attitudinal: Discursif: Probablement

__''bramau''__ x1 est plus grand que x2 en dimenseion x3 de la quantité x4

__''bogykamju''__ x1 est la colonne vertébrale de x2

__''jutsi''__ x1 est l'espèce du genre x2 de la famille x3... (classification ouverte)

Réponse : ~~grey,grey: "L'ensemble de toutes les espèces d'insecte est probablement plus grand que cent ensembles de toutes les espèces de vertébrés "~~



- -''la'i''- - Comme pour ''lai''

Comme avec le gadri de masse un quantificateur externe devant un gadri d'ensemble permet de parler d'une fraction de l'ensemble. Devant {nombre} {sumti} cela se comprend "''lo selcmi be la'' {nombre} {sumti}" - "L'ensemble formé par Les {Nombre} {Sumti}" considéré comme un nom.



- -''lo'e'' et ''le'e''- - Ne sont pas dans la liste des propositions de gadri accéptées à l'heure actuelle. Si on voulait leur appliquer les règles d'un autre gadri, ''lo''/''le'' serait probablement le meilleur choix. En effet les deux s'appliquent à des individus plutôt qu'à des groupes. Dans ce cas le quantificateur externe distribuerait sur une partie de la quantité de choses typiques/stéréotypiques indiquée par le quantificateur interne.



Quand on quantifies sur des sumka'i représentant plusieurs objets, il faut se rappeler que se sont généralement des masses. Par définition "{nombre} {sumti}" est "{nombre} ''da poi ke'a me'' {sumti}". Vous ne serez familier avec ''da'' que dans quelques leçons. Pour l'instant il suffit d'admettre que dans ce contexte, ''da'' siginifie "quelque chose". Donc ''ci mi'' signifie "Trois de ceux qui font partie de "nous"". Quand on quantifies sur de telles masses, on a peu de chance de se tromper en supposant que ''me'' traduit la relation " être membre d'une masse", et donc ''ci mi'' c'est "trois d'entre nous".



Quelques utilisations importantes de la quantification oblige à quantifier des selbri ou des objets dont la quantité est inconnu. Pour ce faire on a les "variables quantifiées logiquement" que nous verrons avec leur mode d'emploi dans la leçon vingt-sept.



Pour finir nous allons quantifier les indénombrables. Comment faire pour quantifier des substances comme l'eau ou le sucre ? Une solution est d'utiliser des nombres imprécis. C'est une méthode floue nom seulement parce que les nombres utilisés sont flous mais aussi parce que l'échelle de mesure n'est pas précisée. On peut considérer du sucre comme un ensemble de cristaux, dénombrés un par un, on peut quantifier l'eau comme la quantité de goutte d'eau qu'il faut pour remplir la masse d'eau considérée. Bien que cette façon de faire soit correcte, elle est très imprécise et peut provoquer beaucoup de confusions. Une façon d'être explicite à propose de l'indénombrabilité est d'utiliser l'opérateur ''tu'o'' comme quantificateur interne.

__''tu'o''__ Opérateur nul ( Ø ). Utilisé comme relation unaire.

Cette solution est élégante et intuitive et permet surtout de ressortir un exemple glauque, donc amusant de la proposition ''xorlo'' originale :

''le nanmu cu se snuti .i ja'e bo lo tu'o gerku cu kuspe le klaji''

__''snuti''__ x1 est un accident de la part de x2

__''ja'e''__ sultcita: BAI: (de ''jalge'': Bridi cause {sumti}

__''kuspe''__ x1 comble x2

__''klaji''__ x1 est une rue à x2 menant à x3



Alors qu'est-ce que ça veut dire ?

Réponse: ~~grey,grey: "L'homme a eu un accident, en conséquence il y avait du chien sur toute la rue"~~



Une autre méthode pour quantifier les substances est d'utiliser les temps ''ve'i'', ''ve'a'' et ''ve'u'' que nous avons mentionnés dans la leçon dix:

''ti ve'i djacu'' - C'est une petite quantité d'eau

__''djacu__ x1 est de l'eau



Enfin, vous pouvez évidemment utiliser un brivla pour donner une mesure exacte :

''le ta djacu cu ki'ogra be li re pi ki'o ki'o'' -  " Cette eau a une masse de deux millions de kilos"

__''ki'ogra''__ x1 a une masse de x2 kilogrammes selon le standard x3

!!Leçons de lojban - Leçon vingt-trois (négation)

Parfois, juste dire ce qu'est la vérité n'est pas suffisant. Souvent, nous voulons préciser ce qui n'est pas vrai, et nous le faisons en utilisant la négation.



La plupart du temps, la négation en français  implique « ne...pas » ou « non » et elle peut être ambiguë. En tant que lojbanistes, nous ne pouvons évidemment pas permettre cela, le lojban contient donc un système de négation élégant et sans ambiguïté. Ce qui sera présenté ici, ce sont les règles d'or du standard officiel. La désapprobation de ces « règles d'or » concernant ''na'' grandit, et il y a désaccord sur l'ensemble de règle qui devrait le remplacer. Pour le moment, je m'en tiendrai aux règles officielles et, par conséquent, vous aussi, cher lecteur.



La première chose que vous avez besoin de connaître c'est la négation de bridi, appelée ainsi parce qu'elle réfute le bridi dans lequel elle se trouve, disant qu'il n'est pas vrai. La façon de réfuter un bridi est de mettre un ''na'' suivi d'un ''ku'' au début de la phrase, ou seul devant le selbri.



__''speni''__ x1 est marié à x2 selon les conventions x3



Donc : ''naku le mi speni cu ninmu'' déclare que « Mon conjoint n'est pas une femme ». Cela ne dit rien sur ce qu'est mon conjoint ou même si je suis marié ou non. Cela indique seulement que je n'ai pas un conjoint qui est aussi une femme. Cela a une conséquence importante : si la négation d'un bridi est fausse, alors le bridi doit être vrai : ''na ku le mi speni cu na ninmu'' doit signifier que j'ai une épouse et qu'elle est une femme.



Il est possible d'utiliser la négation de bridi dans tous les bridi, même les bridi implicites des sumti descriptifs. ''lo na prenu'' peut faire référence à n'importe quoi de non-humain, que ce soit un sphinx, un match de foot ou la propriété d'être approprié.



__''bau''__ sumtcita, de bangu : utilisant le langage de {sumti}



__''se ja'e''__ sumtcita, de se jalge : à cause de {sumti}



Souvent, lorsque l'on utilise ''na'', c'est un problème que cela rende négatif le bridi complet. Si je dis ''mi na sutra tavla bau le glibau se ja'e le nu mi dotco'', je finis par nier trop à la fois, et ce n'est pas clair que je veux seulement nier le fait que je parle vite. La proposition peut suggéré qu'en fait je parle vite, pour une autre raison, par exemple, que je parle vite en français parce que je suis allemand. Pour exprimer la proposition plus précisément, je dois ne nier que le fait que je parle vite, et rien d'autre.



Pour ne nier qu'une partie d'un bridi, "na ku" peut être déplacé dans le bridi et placé à n'importe quel endroit où un sumti peut aller. Cela rend alors négatif n'importe quel sumti, selbri et sumtcita placé après lui. Lorsqu'il est placé immédiatement avant le selbri, le ''ku'' peut être élidé.



Déplacer ''na ku'' de l'extrémité gauche du bridi vers la droite affecte chaque quantificateur d'une certaine façon, comme on peut le voir dans cet exemple :



Il y a des forces au sein la communauté lojban, qui pensent, peut-être à juste titre, qu'il n'y a pas de bonne raison pour qu'un ''na'' placé avant un selbri donne un sens négatif au bridi complet, tandis qu'un ''na ku'' à n'importe quelle autre place donne un sens négatif seulement à ce qui se trouve placé après lui. Pour autant, dans ces leçons, on vous apprendra ce qui est toujours la position officielle, à savoir que ''na'' placé avant un selbri rend le bridi négatif.



L'utilisation de ''na ku'' est illustrée avec les exemples suivants.



''na ku ro remna cu verba'' = « Il n'est pas vrai que tous les humains sont des enfants. »



''su'o remna na ku cu verba'' = « Pour au moins un humain, il n'est pas vrai que : c'est un enfant. » Voyez que ''na ku'' est placé avant ''cu'', puisqu'un sumti peut seulement être placé devant, et non derrière cu. Si je n'avais utilisé que na, il serait allé après cu - mais cela aurait nié tout le bridi, signifiant " Ce n'est pas vrai que : Au moins un humain est un enfant ".



Quand ''na ku'' est déplacé vers la droite, tous les quantificateurs sont inversés - c'est-à-dire : ''ro'' est transformé en ''su'o''. Ceci seulement si le sens du bridi doit être préservé, bien sûr. Cela signifie que quand ''na ku'' est placé à la fin du bridi, seul le selbri est nié, mais tous les sumti et sumtcita sont préservés comme on peut le voir avec ces trois bridi identiques :



__''ckule''__ x1 est une école à l'endroit x2 enseignant x3 aux étudiants x4 et dirigée par x5



''na ku ro verba cu ve ckule fo su'o ckule'' - « Ce n'est pas vrai que tous les enfants sont étudiants dans une école. »



''su'o verba cu ve ckule na ku fo su'o ckule'' - « Certains enfants ne sont étudiants dans pas une seule école. »



''su'o verba cu ve ckule fo ro ckule na ku'' - « Certain enfants, sont pour toutes les écoles non étudiant dans cette école. »



L'opposé de ''na'' est ''ja'a''. Il n'est presque jamais utilisé, puisqu'il est par défaut dans la plupart des bridi. Une exception concerne les bridi répétés (prochaine leçon). Il est parfois utilisé pour insister sur la véracité du bridi comme dans ''la .bab. ja'a melbi'' = « Bob est vraiment beau. ».



Alors que le mécanisme de ''na ku'' ressemble à la négation des langues naturelles, il peut être difficile de garder trace précisément de ce qui est nié, et de comment cela affecte le bridi. Pour cette raison, la construction ''na ku'' est rarement vue ailleurs qu'au début d'un bridi. Dans la plupart des cas où une négation plus précise est nécessaire, les gens recours à une autre méthode. Cette méthode, appelée négation scalaire, est un outil élégant et intuitif. En l'utilisant, vous n'affectez que le selbri, puisque les mots utilisés par la négation scalaire sont liés au selbri essentiellement comme le mot ''se''.



Le nom " négation scalaire " vient du fait que les mots qui sont liés au selbri peuvent être placé sur une échelle allant de l'affirmation en passant par la négation et jusqu'à déclarer que l'opposé est vrai :



||Mot|Signification

je'a|« En effet » ; affirmateur scalaire

no'e|« Pas vraiment» , milieu de l'échelle

na'e|« Non- » , négateur scalaire

to'e|« anti- » , « a- » , « in-/im- » , etc, opposition scalaire||



Ces mots sont des négateurs dans le même sens que ''na''. Ils ne déclare pas qu'un bridi est faux, mais affirme qu'un bridi est vrai - le même bridi, mais avec un selbri différent. Cette distinction est tout de même essentiellement académique. Si par exemple, je déclare que ''mi na'e se nelci'' « Je ne suis pas apprécié » , je déclare en fait qu'un selbri s'applique à moi, et qu'il est sur une échelle pertinente avec le selbri ''nelci''. La plupart du temps, on suppose que les positions sur l'échelle sont mutuellement exclusives (comme amour-appréciation-aversion-haine), donc ''mi na'e se nelci'' implique ''mi na se nelci''



C'est pourquoi les mots ''no'e'' et ''to'e'' ne doivent être utilisés que quand le selbri a une place sur une échelle évidente :



''le mi speni cu to'e melbi'' - « Mon époux est laid » a du sens parce qu'on comprend immédiatement ce qu'est l'opposé de beau, alors que



''mi klama le mi to'e zdani'' - « Je vais à ma chose opposée de maison » , bien que grammaticalement correct, laisse le récepteur deviner ce que « l'anti-maison » du locuteur peut être, et doit être éviter.



Alors comment pouvez-vous nier le selbri sans impliquer que le selbri est correct à une autre position sur une échelle de vérité ? Facile : En déplaçant le ''na ku'' à l'extrémité droite du bridi, comme montré quelques lignes plus haut. Cette propriété est très utile. Certain lojbanistes préfèrent préfixer le rafsi ''nar'' (le rafsi de ''na'') devant le selbri - ce qui a le même effet, mais je le déconseille, parce que cela rend des brivla familiers étranges, et parce que c'est plus difficile à comprendre dans une discussion informelle.



S'il se présente une situation dans laquelle vous avez besoin de ne nier que le selbri, mais que vous voulez que ce soit clair avant la fin du bridi, vous pouvez utiliser le cmavo expérimental ''na'ei'', qui fonctionne grammaticalement comme ''na'e''.



__''na'ei''__ : Nie le bridi suivant seulement



Essayez de traduire ces propositions :



« Mon conjoint n'est pas une femme. » (signifiant que c'est un mâle)



Réponse : ''le mi speni cu na'e/to'e ninmu''. Utiliser la négation scalaire ici implique qu'il existe, ce que ''na'' ne fait pas.



« Mon conjoint n'est pas vraiment une femme. »



Réponse : ''le mi speni su no'e ninmu''. L'échelle ici est supposée aller de femme à homme.



« Je ne parle pas vite en anglais parce que je suis allemand. »



''mi na'e sutra tavla bau le glibau se ja'e le nu mi dotco''



A propos, remarquez que chaque fois que ces mots sont utilisés avec un tanru, ils n'affectent que le selbri le plus à gauche. Pour le lier à tout ou partie du tanru, les mots de groupement de tanru habituels peuvent être utilisés.



Essayez de dire « Je vends quelque chose qui n'est pas des maisons jaunes » en utilisant le tanru ''pelxu zdani vecnu''.



Réponse : ''mi na'e ke pelxu zdani ke'e vecnu'' ou ''mi na'e pelxu bo zdani vecnu''



Quand on essaye de répondre à « Le roi des États-Unis est-il gros ? » , toutes ces négations échouent. Bien qu'il soit techniquement correct de nier cela avec na, puisque ça ne suppose aucune vérité dans la proposition, c'est légèrement trompeur, puisque cela peut amener le récepteur à croire qu'il y a un roi des États-Unis. Pour ces scénarios, il y a un négateur métalinguistique : ''na'i''.



__''na'i''__ Négateur métalinguistique. Quelque chose ne va pas avec l'assignation d'une valeur de vérité au bridi.



Comme ''na'i'' peut être nécessaire tout à fait n'importe où, on lui a donné la grammaire des attitudinaux, ce qui signifie qu'il peut apparaître n'importe où, et qu'il s'attache au mot ou à la construction précédente.



__''palci''__ x1 est maléfique selon le standard x2



''le na'i pu te zukte be le skami cu palci'' - « Le but poursuivi {erreur ! } par l'ordinateur était maléfique » , proteste probablement contre l'idée que les ordinateurs puissent poursuivre volontairement un objectif.



Comme c'est une leçon sur la négation, je crois que le mot ''nai'' mérite une courte mention. Il est utilisé pour nier des constructions grammaticales mineures, et peut être combiné avec les attitudinaux, tous les sumtcita, y compris les temps, les vocatifs et les connecteurs logiques. Les règles de négations concernant ''nai'' dépendent de la construction, et l'effet de ''nai'' a donc été discuté au moment de présenter les constructions elles-mêmes. Les sumtcita font exception, les règles de leur négation étant plus complexes, elles ne seront pas discutées ici.



Remarque : Au moment d'écrire ces lignes, il a été proposé de déplacer ''nai'' dans le selma'o CAI, ce qui signifierait que la sémantique de ''nai'' dépendrait du selma'o qu'il suit.

!!Lojban Lessons - Lesson twenty-four (brika'i/pro-bridi and ko'a)

If I say that I'm called Mikhail, ''la .mikail. cmene mi'', and you have to say the exact same bridi, what would that be? One of the many answers is ''do se cmene la .mikail.''. For the bridi to be the same, you have to replace ''mi'' with ''do'', and it doesn't matter which if you say the bridi with the ''se''-converted selbri or not. This is because a bridi is not the words which express it – a bridi is an idea, an abstract proposition. The word ''mi'' when I say it and the word ''do'' when you do refers to the same sumti, so the two bridi are identical.

This lesson is on ''brika'i'', the bridi equivalent of sumka'i. They are word which represent entire bridi. Here it is important to remember that a bridi consists only of sumti and the things which contain the sumti, selbri and sumtcita. Neither attitudinals, nor the semantic layer of ''ko'' or ''ma'' are part of the bridi proper, and so these are not represented by a ''brika'i''.



There are much fewer ''brika'i'' than there are sumka'i. We will begin by going through some of the words in the most used series, called GOhA:

Word:	Definition:

__''go'u''__	Repeats remote past bridi

__''go'a''__	Repeats past bridi

__''go'e''__	Repeats next-to-last bridi

__''go'i''__	Repeats last mentioned bridi

__''go'o''__	Repeats future bridi

__''nei''__	Repeats current bridi

__''no'a''__	Repeats outer bridi



Some of the GOhA-''brika'i''. Notice the familiar i, a, u-pattern for close in past, medium in past and distant in past.



These are very much like the sumka'i ''ri'', ''ra'' and ''ru''. They can only refer to main bridi of jufra, and not those contained in relative phrases or description sumti. The main bridi can contain a relative phrase, of course, but a ''brika'i'' can never be used to refer to only the relative phrase.

A GOhA acts grammatically much like a selbri, any construct which can apply to selbri can also apply to these. The place structure of a GOhA is the same as that of the bridi it represents, and the sumti are by default the same as in the bridi it represents. Filling the sumti places of a GOhA explicitly overwrites the sumti of the bridi it represents. Contrast:

A: ''mi citka lo plise'' B: ''go'i'' – “I eat an apple.” “You do.” with

A: ''mi citka lo plise'' B: ''mi go'i'' – “I eat an apple.” “I do, too.”



These ''brika'i'' are very useful when answering a question with ''xu'':

A: ''xu do nelci le mi speni'' B: ''go'i / na go'i'' – “Do you like my wife?” “Yes./No.”. The ''xu'', being an attitudinal, is not copied.

When repeating bridi negated by ''na'', that is: Bridi where ''na'' is placed in the prenex (lesson twenty-seven), in the beginning of the bridi or right before the selbri, the rules for copying over ''na'' are different from what one might expect. Any ''na'' is copied over, but any additional ''na'' in the brika'i replaces the first na. Let me show you with an example:

A: ''mi na citka lo plise''

B: ''mi go'i'' = ''mi na citka lo plise''

C: ''mi na go'i'' = ''mi na citka lo plise''

D: ''mi na na go'i'' = ''mi citka lo plise'' = ''mi ja'a go'i''



''nei'' and ''no'a'' are not used much, except for “mind-breaking purposes”, which is making up bridi which are hard to parse, like ''dei na se du'u le no'a la'e le nei''. Since ''nei'' repeats the current outer bridi, however, ''le nei'' can be used to refer to the x1 of the current outer bridi, ''le se nei'' the x2 and so on.



When using ''brika'i'', one must always be wary of copying sentences with the personal sumka'i like ''mi'', ''do'', ''ma'a'' ect, and be careful not to repeat them when they are in the wrong contect, as shown in the two examples with apple eating above. Instead of replacing them one by one, though, the word ''ra'o'' anywhere in the bridi updates the personal sumka'i so that they apply for the speaker's perspective:

A: ''mi do prami'' B: ''mi do go'i'' is equivalent to A: ''mi do prami'' B: ''go'i ra'o''

__''ra'o''__ Update all personal sumka'i so that they now fit the speaker's point of view.



The only other series of brika'i are very easy to remember:

__''broda''__	Bridi variable 1

__''brode''__	Bridi variable 2

__''brodi''__	Bridi variable 3

__''brodo''__	Bridi variable 4

__''brodu''__	Bridi variable 5

__''cei''__	Define bridi variable (not a brika'i and not in BRODA)





The first five are just five instances of the same word. They can be used as shortcuts to bridi. After saying a bridi, saying ''cei broda'' defines that bridi as ''broda'', and ''broda'' can then be used as ''brika'i'' for that bridi in the following conversation.

While we're at it, there is an analogous series of sumka'i, which probably does not belong in this lesson, but here they are anyway:

__''ko'a''__	Sumti variable 1	__''fo'a''__	Sumti variable 6

__''ko'e''__	Sumti variable 2	__''fo'e''__	Sumti variable 7

__''ko'i''__	Sumti variable 3	__''fo'i''__	Sumti variable 8

__''ko'o''__	Sumti variable 4	__''fo'o''__	Sumti variable 9

__''ko'u''__	Sumti variable 5	__''fo'u''__	Sumti variable 10



as well as the ''cei''-equivalent for this series:

__''goi''__ Define sumti variable





These are used like the ''brika'i''-series. Just place, for instance, ''goi ko'u'' after a sumti, and that sumti can be referred to by ''ko'u''.



Strangely, these series are rarely used for their intended purpose. They are, however, used as arbitrary selbri and sumti in example texts:

“So, is it true that the truth conditions of ''ko'a ko'e broda na ku'' are always the same as ''na ku ko'a ko'e broda''?” “Nope, it isn't.”





!!Lojban Lessons - Lesson twenty-five (logical connectives)

“If you ask a Lojbanist: “Do you want milk or sugar in your coffee?” she'll answer: “Correct.””



Witty as this joke might be, it illustrates a weird property of the English way of asking this question. It is phrased as a true/false question, but it really isn't. In Lojban, we can't have this kind of inconsistency, and so we must find another way of asking this kind of question. If you think about it, it's pretty hard to find a good and easy way, and it seems Lojban have picked a good way instead of an easy way.



To explain it, let us take two separate bridi: Bridi 1: “I like milk in my coffee” and bridi 2: “I like sugar in my coffee”. Both of these bridi can have the state true or false. This yields four combinations of which bridi is/are true:

A ) 1 and 2	B ) 1 but not 2

C ) 2 but not 1	D )neither 1 nor 2



I, in actuality, like milk in my coffee, and I'm indifferent as to whether there is sugar in it or not. Therefore, my preference can be written A ) true B ) true C ) false D ) false, since both A and B yields true for me, but neither C nor D does. A more compact way of writing my coffee preferences would be TTFF for true, true, false, false. Similarly, a person liking his coffee black and unsweetened would have a coffee preference of FFFT. This combitation of "true" and "false" is called a “truth function”, in this case for the two statements “I like milk in my coffee” and “I like sugar in my coffee”. Note that the order of the statements matters.

In Lojban, we operate with 4 truth functions, which we consider fundamental:

A: TTTF (and/or)

O: TFFT (if and only iff)

U: TTFF (whether or not)

E: TFFF (and)



In this example, they would translate to something like: A:”Just not black coffee”, O: “Either both milk or sugar, or nothing for me, please”, U: “Milk, and I don't care about if there's sugar or not” and E: “Milk and sugar, please.”.



In Lojban, you place the word for the truth function between the two bridi, selbri or sumti in question. That word is called a logical connective. The words for truth functions between sumti (and just for sumti!) are  ''.a'' ''.o'' ''.u'' and ''.e''. How nice. For instance: “I am friends with an American and a German” would be ''lo merko .e lo dotco cu pendo mi''.

How would you say: “I speak to you and no one else?”



Answer: ~~grey,grey:''mi tavla do .e no drata'' Note that this actually states that it's true that "I speak to you".~~



One more: “I like cheese whether or not I like coffee”

__''ckafi''__ x1 is a quantity/contains coffee from source/of grain x2



Answer: ~~grey,grey:''mi nelci lo'e cirla .u lo'e ckafi''~~



You can perhaps deduce that there are sixteen possible truth functions, so we need to learn twelve more in order to know them all. Eight more can be obtained by negating either the first sentence or the second. The first is negated by prefixing the truth function word with ''na'', the second is negated by placing ''nai'' after the word. For example, since ''.e'' represents TFFF, ''.e nai'' must be “both 1 is true and 2 is false”, which is FTFF. Similarly, ''na .a'' is “Just not: 1 is true and 2 is false”, which is TTFT. Doing this type of conversion in the head real-time is very, very hard, so perhaps one should focus on learning how logical connectives work in general, and then learn the logical connectives themselves by heart.



Four functions cannot be made this way: TTTT, TFTF, FTFT and FFFF. The first and the last cannot be made using logical connectives at all, but they are kind of useless anyway. Using a hypothetical logical connective in the sentence “I like milk FFFF sugar in my coffee” is equivalent to saying “I don't like coffee”, just more complicated. The last two, TFTF and FTFT, can be made by prefixing ''.u'' with good ol' ''se'', which just reverts the two statements. ''se .u'' , for instance is “B whether or not A”, which is TFTF. The final list of all logical connectives can be seen below.



TTTT: Cannot be made

TTTF: ''.a''

TTFT: ''.a nai''

TTFF: ''.u'' OR ''.u nai''

TFTT: ''na .a''

TFTF: ''se .u''

TFFT: ''.o'' OR ''na .o nai''

TFFF: ''.e''

FTTT: ''na .a nai''

FTTF: ''na .o'' OR ''.o nai''

FTFT: ''se .u nai''

FTFF: ''.e nai''

FFTT: ''na .u'' OR ''na .u nai''

FFTF: ''na .e''

FFFT: ''na .e nai''

FFFF: Cannot be made



Logically, saying a sentence with a logical connective, like for instance ''mi nelci lo'e cirla .e nai lo'e ckafi'' is equivalent to saying two bridi, which are connected with the same logical connective: ''mi nelci lo'e cirla .i {E NAI} mi nelci lo'e ckafi''. This is how the function of logical connectives is defined. We will get to how to apply logical connectives to bridi in a moment.



By putting a “j” in front of the core word of a logical connective, it connects two selbri. An example is ''mi ninmu na jo nanmu'' “I am a man or a woman, but not both”

__''ninmu''__ x1 is a woman



This is “tanru-internal”, meaning that it loosely binds selbri together, even when they form a tanru: ''lo dotco ja merko prenu'' means “a German or American man”, and is parsed ''lo'' (''dotco ja merko'') ''prenu''. This binding is slightly stronger that normal tanru-grouping (still weaker than specific grouping-words), and as such, ''lo dotco ja merko ninmu ja nanmu'' is parsed ''lo'' (''dotco ja merko'') (''ninmu ja nanmu''). The selbri logical connectives can also be attached to ''.i'' in order to connect two sentences together: ''la .kim. cmene mi .i ju mi nanmu'' “I'm called Kim, whether or not I'm a man”. The combination ''.i je'' states that both sentences are true, much like we would assume had no logical connective been present.



Unfairly hard question: Using logical connectives, how would you translate “If you're called Bob, you're a man.”?



Answer: ~~grey,grey:''la .bab. cmene do .i na ja do nanmu'' or “Either you're not named Bob and a man, or you're not named Bob and not a man, or you're named Bob and a man. But you can't be named Bob and not be a man.” The only combination not permitted is: “You're called Bob, but not a man.” This must mean that, if it's true that you're called Bob, you must be a man.~~



If we try to translate the sad, sad event of “I cried and gave away my dog”, we run into a problem.

Attempting to say the sentence with a ''je'' between the selbri “gave” and “cried”, would mean the same word for word, but unfortunately mean that “I cried the dog and gave away the dog”, cf. the definition of logical connectives. One can cry tears or even blood, but crying dogs is just silly.

However, we can get around by using bridi-tail logical connectives. What they do is that any previous sumtcita and sumti attaches to both selbri bound by the bridi-tail logical connective, but any following sumti or sumtcita only applies to the last mentioned: The bridi splits up from one head to two tails, to speak metaphorically.

The form of a bridi-tail logical connective is gi'V, with the V for the vowel of the truth function.

How could you correctly translate the English sentence to Lojban?



Answer: ~~grey,grey:''mi pu klaku gi'e dunda le mi gerku''~~



What does ''ro remna cu palci gi'o zukte lo palci'' mean?

__''palci''__ x1 is evil by standard x2



Answer: ~~grey,grey:“People are evil if and only if they do evil things.”~~



Furthermore, there is a forethought all-but tanru internal group of connecters made by prefixing “g” in front of the truth function vowel. “Forethought” in this context means that they need to go in front of the things they connect, and thus you need to think about the grammatical structure of the sentence before saying it. All-but tanru internal means that it serves both as a connective between sumti, bridi, selbri and bridi-tails, but not between two selbri of one tanru. Let me show you how it works, rewriting the Lojban sentence above:

''go lo remna cu palci gi lo remna cu zukte lo palci''

The first logical connective in these kinds of constructs are what carries the vowel which signal what truth function is being used. The second logical connective is always ''gi'', and like ''.i'', it has no truth function. It simply serves to separate the two terms being connected. If you want to negate the first or second sentence, a ''nai'' is suffixed to either the first (for the first sentence) or second (for the second sentence) logical connective.

Provided that the constructs are terminated properly, it has remarkable flexibility, as the following few examples demonstrate:

''mi go klama gi cadzu vau le mi zdani'' “I go, if and only if walk, to my home” or “I can only go to my home by walking.” Notice that the ''vau'' is needed to make le mi zdani apply to both ''cadzu'' and ''klama''.

''se gu do gi nai mi bajra le do ckule'' “Whether or not you, then not I, run to your school” or “I won't run to your school no matter if you do or not”



The tanru-internal equivalent of gV is gu'V. These are exactly the same, except that they are exclusively tanru-internal, and that they bind a selbri to the ''gi'' tighter than normal tanru-grouping, but weaker than explicit binding-sumti:

''la xanz.krt. gu'e merko gi dotco nanmu'' is equivalent to

''la xanz.krt. merko je dotco nanmu''



And so you've read page up and page down just to get the necessary knowledge in order to be able to learn how to ask “Would you like milk or sugar in your coffee?” in Lojban. Simply place a question logical connective instead of another logical connective, and like ''ma'', it asks the listener to fill in a correct response. Unfortunately, these question-logical connectives don't always match the morphological pattern of the logical connectives they ask for:

__''ji''__ Logical connective question: Asks for a sumti logical connective (A)

__''je'i''__ Logical connective question: Asks for a tanru-internal selbri logical connective (JA)

__''gi'i''__ Logical connective question: Asks for a bridi-tail logical connective (GIhA)

__''ge'i''__ Logical connective question: Asks for a forethought all-but tanru internal logical connective (GA)

__''gu'i''__ Logical connective question: Asks for a forethought only tanru internal logical connective (GUhA)



So... how would you ask if the persons wants milk or sugar in her coffee?

__''ladru''__ x1 is/contains milk from source x2

__''sakta''__ x1 is/contains sugar from source x2 of composition x3



Possible answer: ~~grey,grey:''sakta je'i ladru le do ckafi'' though I guess something more English and less elegant could also suffice like ''do djica lenu lo sakta ji lo ladru cu nenri le do ckafi''~~



!!Lojban Lessons - Lesson twenty-six (non-logical connectives)

The word "logical" in "logical connective" refers to the association a logical connective has with a truth function. Not all useful connectives can be defined through a truth function, however, and so there are other connectives beside the logical ones.

The meaning of a logical connective is defined the same as two different bridi connected with that logical connective. For instance, ''mi nitcu do .a la .djan.'' is defined to be equivalent to ''mi nitcu do .i ja mi nitcu la .djan.''. This definition is useful to bear in mind, because it implies that sometimes, sumti cannot be connected with logical connectives without chaning the meaning. Consider the sentence: "Jack and Joe wrote this play." One attempt at a translation would be: ''ti draci fi la .djak. e la .djous.''

__''draci''__ x1 is a drama/play about x2 by writer/dramatist x3 for audience x4 with actors x5



The problem with this translation is that it means ''ti draci la .djak. ije ti draci la .djous.'', which is not really true. Neither Jack nor Joe wrote it, they did so together. What we want here is of course a mass, and some way to join Jack and Joe in one mass. This has little to do with a truth function so we must use a non-logical connective, which are of selma'o JOI. We'll return to this Jack and Joe-problem in a little - first: Four of the known JOI:



||The Lojban connective:|''ce''|''ce'o''|''joi''|''jo'u''

Joins sumti and forms a:|set|sequence|mass|group of individuals||

The functions of these words are simple: ''lo'i remna jo'u lo'i gerku'' considers both the set of humans and the set of dogs distributively (as individuals). Remember from lesson twenty-two (quantifiers) that "distributivity" means that what is true for the group is also true for each of the individuals alone. Similarly ''loi ro gismu ce'o loi ro lujvo ce'o loi ro fu'ivla'' is a sequence consisting of the mass of all gismu, followed by the mass of all lujvo, followed by the mass of all fu'ivla.

As with all of the JOI which has an inherent order, ''se'' may be put before ''ce'o'' to inverse the order: "A ''ce'o'' B" is the same as "B se ''ce'o'' A".



How can you correctly translate "Jack and Joe wrote this play"?

Answer: ~~grey,grey: ''ti draci fi la .djak. joi la .djous.''~~ 



The cmavo of JOI are very flexible: They can act both as sumti connectives and tanru-internal connectives, so they can be used to connect sumti, selbri and bridi. This flexibility means that one must be careful to use fa'orma'o correctly when using a JOI. 

What is wrong with the bridi ''lo dotco jo'u mi cu klama la dotco gugde''?

Answer: ~~grey,grey: ''jo'u'' is put after a selbri, so it expects a selbri after it to connect to, but none is found. Had  a ''ku'' been present before the connective, it would have been grammatical~~



If several JOI are used, ''bo'' and/or ''ke'' may be used to override the usual left-grouping: ''mi joi do ce'o la .djak. joi bo la .djous. cu pu'o ci'erkei damba lei xunre'' "Me and you, and then Jack and Joe are about the play against the reds". Contrast with ''mi joi do ce'o la .djak. joi la .djous. cu pu'o ci'erkei damba lei xunre'' - "First me and you, then Jack will together with Joe play against the reds". 

Connecting bridi with JOI can make some interesting implications of the relationship between the bridi: ''la .djak. morsi ri'a lo nu ri dzusoi .i joi le jemja'a po ri cu bebna'' - "Jack is dead because he was a infantry soldier and his general was an idiot", implying that these two bridi massed together was the physical cause of his death: Had he only been in an armored vehicle or with a competent commander, he might had survived.

__''dzusoi''__ x1 is an infantry soldier of army x2

__''jemja'a''__ x1 is a general of army x2 in function x3

__''bebna''__ x1 is foolish/idiotic in property/aspect x2



Non-logical connectives may also be negated with ''nai'', indicating that some other connective is appropriate: ''lo djacu ce'o nai .e'o lo ladru cu cavyfle fi le mi tcati'' - "Please don't pour first water then milk in my tea". This, of course, says nothing about which connective is appropriate - one might guess ''se ce'o'' (first milk, then water), only to find out that ''.e nai'' (only water, no milk at all) was the correct one.

__''cavyfle''__ x1, consisting of x2, flows into x3 from x4

Just like a logical connective is a plausible negation of a non-logical connective, answers to questions of the type ''ji'' or ''je'i'' can be both logical and non-logical: A: ''ladru je'i sakta le do ckafi'' B: ''se ce'o'' ("Milk or sugar in you coffee?" "First the latter, then the former"). In this case ''ce'' would make no sense at all, since sets can't be contained in coffee, and ''joi'' (both mixed together) would mean the same as ''jo'u'' (both of them), unless the respondant preferred unmixed sugar in his coffee.



The fifth JOI I present here is a bit of an oddball:

__''fa'u''__ Non-logical connective: Unmixed ordered distribution (A and B, respectively)

When only one ''fa'u'' is placed within a bridi (or several bridi connected together with connectors), ''fa'u'' may be assumed to be identical to ''jo'u''. When several ''fa'u'' is used within one bridi, however, the constructs before ''fa'u'' each apply to each other, and the constructs after ''fa'u'' each apply to each other. Let's have an example:

''mi fa'u do rusko fa'u kadno'' - "You and I are Russian and Canadian", implying that ''mi'' goes with ''rusko'' and ''do'' goes with ''kadno'', and implying nothing about any other combination. Of course, in this example, it would be much easier to say ''mi rusko .i do kadno''.



These last three JOI connects two sets to make new sets:

__''jo'e''__	A union B

__''ku'a''__	A intersection B

__''pi'u ''__	Cross product of A and B



These are probably not very useful for the average Lojbanist, but I might as well include them here.

The first one, ''jo'e'', makes a new set from two sets. This new set contains only those members which are in both sets.

A set made with ''ku'a'' contains all the members of set A and those of set B. If anything is a member of both sets, they are not counted twice.

''pi'u'' is a little more complicated. A set "A ''pi'u'' B" contains all the possible combinations of "a ''ce'o'' b", where a is a member of A and b is a member of B. It is thus a set of sequences of members. If, for instance, set A contained the members p and q, and set B contained members f and g, then A ''pi'u'' B would be a set consisting of the four members p ''ce'o'' f, p ''ce'o'' g, q ''ce'o'' f and q ''ce'o'' g.



!!!End of part two

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This part concludes the tutorial to ordinary Lojban. In the third part, I will focus on advanced Lojban - the parts you don't actually need to know to speak the language. I discourage you to begin reading the third part until you feel comfortable enough with the information in the first two parts to hold an written conversation in the language. If you __do__ wish to continue, you can press ((wavelessonscontinuedp3|this link)) to go there.




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